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Trump reçoit Netanyahu pour parler de l'avenir de la trêve à Gaza
information fournie par AFP 29/12/2025 à 11:25

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, le 29 septembre 2025 à Washington ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, le 29 septembre 2025 à Washington ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre lundi son allié Donald Trump en Floride pour des discussions centrées sur l'avenir de la trêve à Gaza, au moment où le passage à sa deuxième phase semble dans l'impasse.

Nucléaire iranien, Syrie, désarmement du Hezbollah libanais... les sujets majeurs ne manquent pas pour la cinquième rencontre aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de M. Trump il y a près d'un an.

Mais elle intervient surtout alors que Washington et des médiateurs régionaux souhaitent accélérer la cadence pour lancer la deuxième phase du cessez-le-feu, en vigueur depuis octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Cette étape prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Selon la Maison Blanche, Donald Trump doit recevoir le dirigeant israélien à 13H00 (18H00 GMT) dans sa résidence Mar-a-Lago à Palm Beach, où il passe les fêtes et a déjà reçu dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky au sujet de l'invasion russe.

- Dernier otage -

Succès majeur de la première année de son mandat, la trêve à Gaza, prévue par un plan de paix supervisé par M. Trump, a mis fin en octobre à deux années de guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.

Mais le passage à la deuxième phase piétine, malgré la volonté américaine d'obtenir de nouvelles avancées. L'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le gendre du président, Jared Kushner, ont pour cela reçu des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie, médiateurs dans ce conflit, en décembre à Miami.

Cérémonie pour la fête juive Hanoukah sur la place des otages, à Tel-Aviv le 21 décembre 2025 ( AFP / ILIA YEFIMOVICH )

Cérémonie pour la fête juive Hanoukah sur la place des otages, à Tel-Aviv le 21 décembre 2025 ( AFP / ILIA YEFIMOVICH )

Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de violations.

Avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase, Israël va insister sur l'importance de la restitution du corps du dernier otage retenu à Gaza, selon une porte-parole du bureau de M. Netanyahu Shosh Bedrosian.

Le Hamas assure ne pas avoir réussi à le localiser jusqu'à présent.

Le moment de la rencontre est "extrêmement important", estime Gershon Baskin, militant pacifiste israélien et médiateur informel impliqué depuis plus de dix ans dans la libération d'otages.

"Il faut que débute la deuxième phase. Il y a même du retard, je pense que les Américains en sont conscients, parce que le Hamas a eu trop de temps pour rétablir sa présence", ajoute-t-il.

D'après le média américain Axios, citant des responsables de la Maison Blanche, Washington veut annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza.

Selon la même source, Donald Trump souhaite réunir un nouveau "comité de la paix" en charge de superviser ce gouvernement transitoire lors du forum de Davos en janvier en Suisse.

- "Guerre totale" -

L'analyste Yossi Mekelberg, spécialiste du Moyen-Orient au cercle de réflexion Chatham House de Londres, note "de plus en plus de signaux illustrant la frustration de l'administration américaine vis-à-vis de Netanyahu".

Des enfants déplacés palestiniens près de leurs tentes à Gaza, le 28 décembre 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Des enfants déplacés palestiniens près de leurs tentes à Gaza, le 28 décembre 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Le Premier ministre israélien "va également parler du danger que posent l'Iran" et son programme balistique, "non seulement pour la région du Moyen-Orient mais aussi pour les Etats-Unis", d'après Mme Bedrosian.

Il s'agit d'une "tentative de fabriquer un nouveau casus belli" contre l'Iran après "l'argument du nucléaire", relève le chercheur Sina Toossi, du Centre pour la politique internationale (CIP) à Washington.

Plusieurs médias s'attendent à ce que Benjamin Netanyahu fasse part à Donald Trump de ses plans pour de nouveau frapper l'Iran.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a dénoncé lundi un climat de pressions "psychologiques".

En juin, Israël avait lancé une attaque par surprise d'une ampleur inédite sur Téhéran, tuant notamment plusieurs dizaines de hauts gradés et des scientifiques liés au programme nucléaire iranien.

Les Etats-Unis s'étaient brièvement impliqués militairement en bombardant trois sites nucléaires. Depuis le 24 juin, un fragile cessez-le-feu est en vigueur après 12 jours de guerre.

Dans un entretien publié samedi, le président iranien Massoud Pezeshkian a estimé que les Etats-Unis, Israël ainsi que les Européens menaient une "guerre totale" contre la République islamique, notamment économique par le biais des sanctions.

1 commentaire

  • 07:33

    Les massacres reprendront à la première occasion.


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